Il n'existe aucun ouvrage récent en français consacré aux Ikats.
Le prix du plus beau Livre d'Art anglais, a couronné, en mars 1998 le sérieux et les qualités du livre (magnifiques reproductions des riches collections présentées et textes très argumentés).
Ce livre est destiné à faire connaître et apprécier les ikats de l'Asie centrale à travers les techniques de fabrication, mais aussi des études historiques, notamment le commerce de la soie, le déplacement des populations (les royaumes des steppes fuyant la Révolution bolchevique et emportant avec eux tentures murales et manteaux, des Occidentaux en ont retrouvés dans des bazars, en Afghanistan, dans les années 70), anthropologiques (cet art commercial nécessitait l'intervention de nombreux artisans spécialisés).
L'art de l'ikat était très répandu au XIXème siècle. Ces tissus étaient considérés comme des articles de luxe, ayant une fonction sociale, puisqu'ils servaient à la confection de costumes de cérémonie et de manteaux d'apparat mais ils étaient fabriqués aussi pour le plaisir des yeux.
Ikat est un terme malayo-indonésien dérivé du verbe mengikat, qui signifie lier, attacher ou envelopper. L'ikat est une technique ancienne consistant à envelopper des portions de fil de manière à créer des réserves dans lesquelles le colorant ne pénétrera pas au cours de la teinture, qui est en l'occurrence effectué avant le tissage. Cette technique est pratiquée sans de nombreuses régions du monde, dans le Sud-Est asiatique, au Japon, au Yémen ainsi qu'en Amérique centrale et en Amérique du Sud.
Le mot ikat est devenu en Occident, le terme générique servant à désigner les textiles fabriqués selon murales et manteaux constituent de superbes collections de musée (Ermitage, Ashmolean Museum à Oxford, musée d'histoire de Berne) et de particulier (Guido Goldman).